Une vue de la SIR / Photo: Énergie média
L’information est du média français Africa Intelligence. Dans l’une de ses récentes publications, ce média révèle que TotalEnergies Côte d’Ivoire, deuxième actionnaire majoritaire de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR) après l’État à travers PETROCI (47,3 %), a manifesté, l’intérêt de se retirer du capital du raffineur national.
Si cette volonté du géant français est avérée, cela permettrait à une ou plusieurs entités de pénétrer dans l’actionnariat de la société, dont elle détient actuellement 20,25 % des parts.
Une annonce similaire avait déjà été effectuée en 2019 par Sonangol, la compagnie publique pétrolière de l’Angola, qui avait racheté les parts de Shell au cours de l’année 2000. Mais aucune vente n’a été réalisée jusqu’à ce jour puisqu’elle détient toujours 20% du capital social de la SIR. Sahara Energy du Nigéria et l’État du Burkina Faso en possèdent dans une moindre proportion àsavoir 6,98 et 5,39% respectivement.
Ce retrait de TotalEnergies est assez surprenant, dans la mesure où il survient àun moment où la SIR est en mesure de se ravitailler plus facilement grâce à la découverte de champs pétroliers de classe mondiale, tels que Baleine et Calao. Une situation qui pourrait réduire les coûts d’approvisionnement de l’État, qui achetait la plupart de son pétrole au Nigéria, pays dans lequel le président a récemment décidé de ne plus vendre son or noir, sauf aux multinationales et aux compagnies de raffinage locales.
Rappelons qu’après les années difficiles (2014, 2015, 2016), la SIR est actuellement l’une des sociétés publiques les plus rentables de Côte d’Ivoire. Elle avait retrouvé l’équilibre financier en 2017, puis enregistré des résultats positifs, passant de 23,3 milliards FCFA en 2018 à 24,7 milliards FCFA en 2021. Pour l’exercice 2022, le bénéfice a enregistré une croissance exponentielle de 400 %, s’établissant à 125 milliards FCFA, soit 190,5 millions d’euros.
Thom Biakpa