L’inauguration de l’usine d’Odienné, une véritable opportunité d’emploi pour les populations / photo AP
Odienné, localité située au nord de la Côte d’Ivoire, dispose désormais d’une usine de transformation de noix de cajou. L’initiative émane du groupe Ecocajou, un exportateur de noix brutes et transformateur d’amandes de cajou. La mise en service de l’infrastructure s’est faite le 19 juin, en présence du ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba.
D’un coût d’investissement de 10,2 milliards FCFA (environ 15,5 millions d’euros), cette unité industrielle possède une capacité de transformation de 15 000 tonnes de noix brutes par an. L’usine, qui offre 840 emplois, dont 75% occupés par des femmes, devrait à terme générer la création de 2 000 emplois directs et plus de 5 000 emplois indirects.
L’événement s’est déroulé en présence de plusieurs membres du gouvernement ivoirien, notamment Souleymane Diarrassouba, ministre en charge du Commerce et de l’Industrie, qui a souligné que « la création de cette nouvelle usine s’inscrit dans l’ambition du président Alassane Ouattara d’accélérer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation. »
Il a également relevé que l’opérationnalisation de cette usine ultramoderne augmente le nombre d’entreprises de transformation de cajou dans le pays à 36, toutes engagées pour accroître le niveau de transformation de cette spéculation.
Premier producteur mondial de noix brute de cajou depuis 2015, la Côte d’Ivoire a vu sa production passer de 1,028 million de tonnes en 2022 à 1,225 million de tonnes en 2023, représentant environ 40% de l’offre globale. La capacité de transformation locale a atteint « 350 000 tonnes en 2023 contre environ 77 384 tonnes en 2014, soit une hausse de 306% en dix ans », selon les propos du ministre Souleymane Diarrassouba.
Il est à noter que l’ambition du gouvernement ivoirien est de parvenir à transformer localement 50% de la production totale à l’horizon 2030.
Thom Biakpa