L’émergence du « Made in Africa » à travers le développement de l’industrie manufacturière en Afrique repose sur des facteurs clés, discutés lors des Market Days 2023 de l’Africa Investment Forum à Marrakech. Les intervenants ont souligné l’importance cruciale du niveau d’infrastructure, de la dynamique entrepreneuriale et de l’accès au financement pour le succès de cette initiative. Par conséquent, pour concrétiser le concept ambitieux du « Made in Africa », il est impératif de prendre en compte ces éléments essentiels.
L’industrie manufacturière est un pilier du développement économique africain, contribuant à la création d’emplois, à la diversification économique et à l’augmentation des revenus. Dans cette optique, le « Made in Africa » cherche à promouvoir la production manufacturière locale, une démarche jugée essentielle pour le développement du continent et la formation d’une classe moyenne africaine.
Cependant, les entrepreneurs, acteurs centraux de cette évolution, font face à des obstacles majeurs tels que le manque de financement, le soutien gouvernemental limité et des infrastructures insuffisantes. Malgré ces défis, le soutien aux entrepreneurs se révèle indispensable pour le développement de l’industrie manufacturière et la concrétisation du « Made in Africa ». Ce soutien, pouvant prendre différentes formes, notamment l’accès au financement, le soutien gouvernemental à travers des politiques propices, et l’appui des partenaires internationaux, représente un investissement crucial pour l’avenir de l’Afrique.
Le Maroc, cité en exemple, se positionne comme un modèle grâce à son infrastructure de qualité, son accès généralisé à l’électricité et sa main-d’œuvre qualifiée. Gilles Vaes a souligné l’influence clé du leadership du Roi Mohammed VI, illustré par une part de l’industrie représentant 25% du PIB. De même, le Nigeria, bien que fort en esprit entrepreneurial, est entravé par des défis infrastructurels. Farouk Saleh, PDG de Metro Capital Advisory Group, a mis en avant la nécessité de développer chaque étape de la chaîne de valeur, y compris la construction de routes.
En conclusion, les intervenants ont unanimement insisté sur le rôle crucial du secteur privé, en particulier des petites entreprises, pour la réussite du « Made in Africa ». Gilles Vaes a appelé au soutien financier des PME et PMI pour faciliter leur expansion, soulignant que l’Afrique a besoin de ces initiatives pour prospérer dans le contexte de la fabrication locale. Ainsi, avec un soutien approprié aux entrepreneurs, le « Made in Africa » devient réaliste et porteur de prospérité pour le continent.