Ce mercredi 17 mai, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un prêt de 3 millions de dollars, étalés sur trois ans, pour apporter un second souffle à l’économie ghanéenne.
Ayant pourtant longtemps joui d’une certaine stabilité, avec une croissance de plus de 6% en 2018, le plaçant au titre de « locomotive de la croissance du continent », l’économie du Ghana a pris un coup après avoir subi le double choc de la crise causée par le Covid 19 et de la guerre en Ukraine et son corollaire sur les prix de l’énergie. A cela vient s’ajouter une inflation de plus de 40%, combinée à l’effondrement de la monnaie locale, ainsi que la remontée des taux d’intérêt aux Etats Unis et en Europe rendant par la même occasion les investisseurs plus sensibles aux risques financiers.
Face à toutes ces difficultés et la dette considérable accumulée, le Ghana n’a eu d’autre choix que de recourir au prêt auprès du FMI afin de sauver son économie ; rompant ainsi sa politique du ‘’Ghana sans aides’’ qui marquait l’indépendance économique du pays vis à-vis des pays riches. En effet, le Ghana fait partie des pays les plus endettés du continent, dette constituant environ 105 % de son PIB, estimée à 58 milliards de dollars, selon la Banque mondiale. Quoi qu’elle soit essentiellement une dette intérieure détenue par les banques commerciales du pays.
Ce prêt servira au « rétablissement de la stabilité macroéconomique et de la viabilité de la dette, ainsi qu’à la mise en œuvre des réformes de grande envergure pour renforcer la résilience et jeter les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive » a signifié la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, dans un communiqué du FMI ; avec un décaissement immédiat d’environ 600 millions de dollars.
Le Ghana espère ainsi s’extirper de l’enfer de la dette et reconquérir la confiance des investisseurs et des marchés.